Politique intérieure
Après la Seconde Guerre mondiale, la vie politique du Nigeria est secouée par la montée du mouvement nationaliste. Cet ex-protectorat britannique accède à l'indépendance en 1960. Des tensions raciales dégénèrent en conflit en 1967 alors que la minorité ibo déclare la sécession du Biafra, une région du sud-est riche en ressources pétrolières. Une guerre sanglante ainsi qu'une famine, qui émeuvent l'opinion internationale, déchirent le pays qui est réunifié à la fin des hostilités, en 1970. À l'exception d'une courte période, entre 1979 et 1983, les militaires assument le pouvoir de façon autoritaire. La dégradation de l'économie, conséquence de la baisse des cours pétroliers, ajoute au mécontentement et accentue la pression en faveur de réformes démocratiques. Elle se heurte à la résistance des militaires, dont les méthodes répressives sont condamnées par la communauté internationale, avant que des élections pluralistes ne soient finalement tenues à la fin des années 1990. Malgré des irrégularités dans le processus électoral, ce sont par la suite des civils qui dirigent le pays. Portée par les ressources pétrolières, l'économie nigériane s'impose au cours du XXIe siècle comme une des plus performantes du continent africain. Au XXIe siècle, la vie politique est dominée par le Parti démocratique populaire. Il faut attendre 2015 avant de voir un candidat de l’opposition, Muhammadu Buhari du Congrès des progressistes, accéder à la présidence. Comme son prédécesseur, il doit composer avec les terroristes du Boko Haram, particulièrement actifs dans le nord-est du pays. Le problème des inégalités et la dépendance au pétrole demeurent deux défis de taille pour les dirigeants nigérians.