Après deux anciens
présidents africains respectivement du
Mozambique, Joachim Chissano (2007), et du
Botswana, Festus Mogae (2008), c'est l'ex-
président capverdien Pedro Pires qui reçoit le troisième prix Mo Ibrahim, le 10 octobre 2011 (1). Le lauréat a reçu «un chèque de 5 millions de dollars versé sur dix ans, complété par une rente annuelle de 200 000 dollars à vie» (2). La cérémonie de remise du prix Ibrahim est prévue le 12 novembre 2011 à Tunis (3).
Pedro de Verona Rodrigues Pires, 77 ans, a cédé le pouvoir, le 9 septembre, après avoir rempli deux mandats d'une durée de 5 ans, de 2000 à 2011, comme l'autorise la
Constitution du Cap-Vert. Situé dans l'océan Atlantique, au large des côtes du
Sénégal, de la
Gambie et de la
Mauritanie, le Cap-Vert compte 513 000 habitants (4).
La Fondation Mo Ibrahim porte le nom de son fondateur, un milliardaire soudanais qui a fait fortune grâce à la téléphonie mobile en Afrique, «Celtel». Celle-ci compte «plus de 24 millions de clients et un chiffre d'affaires qui frôle le milliard de dollars» (5). Créée en 2006, la fondation récompense des anciens dirigeants africains qui ont instauré une bonne
gouvernance démocratique durant leurs mandats (6).
L'indice Ibrahim est composé d'une équipe de chercheurs soutenue par un Comité technique comprenant des représentants d'Afrobaromètre, un Centre pour le développement
démocratique (CDD), le Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (CODERSRIA) et l'Institut de recherche en économie politique empirique (IREEP) (7).
Pedro Pires a réussi à sortir son pays de la catégorie des pays les moins avancés (PMA) au rang des pays intermédiaires au niveau politique, économique et social. Le jury a été convaincu par «sa détermination et son engagement sans faille pour la
démocratie» (8). Selon le Fonds monétaire international (FMI), le PIB du Cap-Vert a progressé de plus de 6% par an entre 2000 et 2009 (9).