Haïti a été secoué par une catastrophe naturelle de grande ampleur le 12 janvier 2010. Le séisme qui a frappé cette île des Caraïbes a emporté beaucoup de victimes; hommes, femmes et enfants de tous âges. On évalue le désastre à environ 200 000 victimes, dont environ 200 Canadiens, sans mentionner les dégâts matériels(1).
A la suite de cette catastrophe, des milliers de personnes se sont retrouvées sans abris, blessées ou bien coincées sous les décombres des maisons écroulées(2). Cette situation d'extrême
urgence nécessitait une forte mobilisation de la part de l'Organisation des Nations unies (ONU), des organismes internationaux et des autres États ou individus, afin de venir en aide à ce pays en pleine détresse.
Une situation désastreuse
Le tremblement de terre a secoué la capitale Port-au-Prince plus qu'ailleurs. L'
urgence était de pouvoir sauver les gens qui étaient encore retenus dans les débris, ainsi que de donner des premiers soins. Les hôpitaux étaient saturés et il n'y avait plus de places suffisantes pour tous les blessés, une situation qualifiée de désespérée par le comité international de la Croix-Rouge(3).
Malgré le fait que plusieurs organismes et individus ont apporté leur soutien, cela semblait insuffisant puisque les dégâts humains et matériels sont énormes et qu'il faillait réagir rapidement. Alors, les représentants de quatorze pays de l'ONU ainsi que de quatre organisations humanitaires étaient invités à une rencontre consacrée à la reconstruction du pays. Et
Haïti était l'invité d'honneur, bien évidemment(4).
Cette conférence de Montréal a eu lieu le 25 janvier. Parmi les principaux invités, les grands joueurs étaient,
Haïti, les
États-Unis, le
Canada et la
France, représentés respectivement par le
premier ministre haïtien Jean-Max Bellerive, Madame Hillary Clinton (Secrétaire d'État américain), Stephen Harper (
Premier ministre du
Canada) et Bernard Kouchner (ministre des Affaires étrangères et européennes(5).
Lors de cette conférence, le but des représentants n'était pas de prendre le devant, mais plutôt d'agir en pleine collaboration avec
Haïti afin de respecter sa
souveraineté. Madame Clinton a même mentionné que les autres pays étaient présents en tant que partenaires, et non comme des patrons. Ils devront tenir compte de l'imputabilité du
gouvernement haïtien (6)
Les pays étaient conscients que les problèmes haïtiens étaient sérieux et que les défis à relever sont difficiles. Inspirés par le sombre passé de ce pays, ils ont élaboré trois grands objectifs stratégiques à long terme, qui viendront s'ajouter aux différents programmes d'aide humanitaire : la
gouvernance démocratique, le développement social et économique et la stabilité durable et le respect de la primauté du droit(7).
Le budget pour venir en aide aux
Haïtiens, selon l'ONU, est évalué à 575 millions de dollars. Jusque-là, une bonne portion de cette somme a été collectée. Il ne reste que 120 millons de dollars qui sont promis(8).
Pour clôturer cette rencontre, les représentants se sont fixés une prochaine rencontre qui aura lieu au mois de mars à New York. La date va être choisie sous peu. Le
premier ministre haïtien a fortement apprécié cet acte noble de la part de ses pays partenaires. Ce soutien moral et financier apporte un grain d'espoir pour ce peuple désespéré.