Des élections législatives et
présidentielles se sont déroulées le 5 février dernier au
Costa Rica, une
République unitaire de l'Amérique centrale dont la tradition
démocratique est bien établie.
Les résultats des élections
présidentielles ont suscité l'étonnement. En effet, après le dépouillement partiel presque final des résultats, les deux principaux candidats étaient au coude à coude dans la course, contredisant ainsi les sondages qui avaient prévu une victoire facile pour Oscar Arias, ancien
président de la république de 1986-1990 et récipiendaire du prix Nobel de la paix en 1987(1).
Il faut spécifier que, pour être élu au premier tour, un candidat doit obtenir plus de 40% des voies. Si deux candidats dépassent ce seuil, comme dans le cas présent, alors c'est celui qui obtient le plus de voies qui l'emporte.
Selon les chiffres du Tribunal suprême des élections (2), le favori, Oscar Arias, un social libéral, chef du Parti de la libération nationale (PLN), a obtenu 40,5% des voix contre 40,2% pour son opposant Otton Solis, un économiste de
centre gauche à la tête du Parti de l'action citoyenne (PAC). La montée en popularité de ce tiers parti a eu pour effet de déloger le Parti de l'unité sociale chrétienne (PUSC), qui n'a obtenu que 3,5 % des voies, de son statut de « pilier historique du bipartisme (3) » avec le PLN.
En ce qui a trait aux élections législatives (4), le PLN de Oscar Arias a obtenu 25 des 56 sièges, ce qui le plaça à la tête d'un
gouvernement minoritaire. Pour sa part, le PAC de Otton Solis aurait obtenu 17 ou 18 sièges. Quant au
gouvernement sortant issu du PUSC, il aurait obtenu 4 sièges, une baisse significative qui s'expliquerait par une perte de crédibilité en raison de scandales de corruption.