La problématique liée au trafic de drogue et à la présence des Forces armées
révolutionnaires (FARC) en
Colombie est connue depuis longtemps sur la scène internationale. Dans les années 1980, la
Colombie entre dans une deuxième phase meurtrière qui touche le pays de manière importante. Dès lors, la violence massive contre les droits de l'homme, le déplacement forcé des populations, le
terrorisme et le trafic de drogue hantent le pays à la suite de ces bouleversements. Le
gouvernement n'est pas en mesure de freiner les délits et 97% des crimes demeurent impunis (1). L'État doit donc analyser la situation sous toutes ses coutures afin d'émettre des solutions efficaces, et ce, particulièrement pour résoudre le problème des narcotrafiquants qui persistera néanmoins jusqu'au XXIe siècle.
La genèse du trafic de drogue en Colombie
L'arrivée de la
Colombie dans le monde du trafic de stupéfiants remonte au milieu des années 1970. Durant cette période, la culture de la marijuana au
Mexique s'est déplacée en
Colombie à cause de son climat et de l'existence d'un réseau de contrebande (2). Par la suite, dans les années 1980, les plantations colombiennes de marijuana sont détruites et, au même moment, l'essor de la demande de cocaïne aux
États-Unis prend son envol (3). C'est pour cette raison qu'en 1990, la
Colombie devient le principal producteur de cocaïne étant donné l'expansion de cette production à l'échelle nationale. Durant plusieurs années, ce commerce est resté la principale source d'exportation illégale vers les
États-Unis et l'Europe (4).
Les Forces armées
révolutionnaires (FARC) sont alors le groupe
terroriste le plus important en
Colombie qui veut obtenir le pouvoir. Afin de l'acquérir, les FARC se financent à l'aide du trafic de drogue qu'ils ont mis en place au cours des années. Cela leur permet de narguer l'armée du
gouvernement en place et de prendre la population en otage (5).
Des actions peu concluantes
Entre 2002 et 2010, le
président de la
République, Álvaro Uribe, mène une guerre contre les groupes
terroristes violents. Sa principale stratégie est d'envoyer les combattants dans des régions de plus en plus reculées, parce qu'il ne veut plus qu'il y ait un État dans l'État (6). Pour ce faire, le
président colombien s'allie avec les Américains afin qu'ils puissent le soutenir financièrement. De plus, il met également en place, le 2 juillet 2008, l'opération Jaque afin de libérer plusieurs otages, dont Ingrid Betancourt, qui sera extrêmement médiatisée à travers le monde (7).
En fonction depuis 2010, l'actuel
président Juan Manuel Santos est beaucoup plus ouvert à la
négociation que son prédécesseur. En octobre 2012, il entame des
négociations officielles entre le
gouvernement colombien et les FARC. Le but de cette action est de mettre en place un cessez-le-feu définitif entre les deux parties et d'intégrer les membres des FARC démobilisés autant dans la société que dans le monde politique (8). En janvier 2013, les
négociations ont échoué puisque les rebelles ont accusé le
gouvernement de ne pas avoir effectué la trêve (9). Néanmoins, le
gouvernement colombien intensifie ses efforts pour réaffirmer son contrôle sur ses institutions administratives (10).
Pour le moment, le contexte politique demeure instable. Malgré tout, depuis 2010, la violence diminue grâce à la démobilisation des groupes paramilitaires face au processus de paix assez controversé. Ainsi, les guérillas ont perdu le contrôle sur une partie du territoire qu'ils dominaient autrefois et la
Colombie réussit à maintenir des institutions
démocratiques relativement solides (11).