Le 20 décembre 2013, le Parlement ougandais a adopté à forte majorité un projet de loi prévoyant le renforcement pénal de la position du
gouvernement sur l'homosexualité(1).
C'est en 2009 que ce projet de loi a été soumis pour une première fois au Parlement. Toutefois, à l'époque, le
président ougandais a refusé d'adopter cette loi controversée. D'ailleurs, plusieurs pays avaient alors menacé de réduire leur aide advenant l'adoption d'une telle loi. Le projet de loi prévoyait notamment la peine de mort lorsque l'un des partenaires d'une relation homosexuelle était atteint du VIH(2).
L'homosexualité en
Ouganda est un acte illégal. Selon une loi datant de l'époque coloniale, tout acte sexuel jugé contre nature est criminel(3). La nouvelle loi votée en 2013 a donc pour but d'empêcher la promotion de l'homosexualité en plus de criminaliser davantage les peines liées à celle-ci.
Dès lors, la majorité des
Ougandais appuie l'adoption de cette nouvelle loi, car le pays est fortement influencé par des chefs cléricaux très
conservateurs. Ces chrétiens tentent d'ailleurs de promulguer les valeurs de l'abstinence dans le pays. Le
président Yoweri Museveni a notamment créé la controverse, en 2004, en se positionnant contre l'usage de préservatifs (4). De plus, en décembre 2013, une loi concernant la pornographie et l'exposition du corps est entrée en vigueur au pays (5).
Par ailleurs, les réactions de la communauté internationale concernant cette loi controversée sont nombreuses. Le
président américain, Barack Obama, a qualifié le projet de loi d'odieux (6). Le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies, Ban Ki-moon, a lui aussi dénoncé la loi(7).
Le 17 janvier 2014, le
président ougandais a de nouveau refusé de signer cette loi en déclarant que les gais sont des personnes malades, mais qu'ils ne méritent pas la prison (8).