Le 19 mars, le ministre canadien des Finances, Jim Flaherty, présentait le budget
fédéral pour l'année 2007-2008. Le
gouvernement conservateur(PCC) de Stephen Harper, se lançait ainsi dans l'ultime test de son
gouvernement minoritaire, car s'il ne trouvait aucun appui parmi les députés de la Chambre des communes, il risquait de se retrouver en élections(1). Si le Parti libéral (PLC), de centre, et le Nouveau Parti
démocratique (NPD), de centre-gauche, ont annoncé qu'ils ne soutiendraient pas le budget, le Bloc québécois (BQ), un parti souverainiste québécois, a déjà annoncé son appui au budget (2), ce qui permettra au
gouvernement de rester en place.
Ce budget prévoit plusieurs mesures qui avaient été promises par les
conservateurs. Par exemple, les familles canadiennes recevront un crédit d'impôt de 2000$ pour chaque enfant de moins de 18 ans. De plus, le
gouvernement diminuera de manière significative les impôts payés par les particuliers et les entreprises (3).
Cependant, le point qui distingue ce budget des autres est le règlement partiel du déséquilibre fiscal. Selon une commission québécoise chargée de se pencher sur le sujet, le déséquilibre fiscal est la situation budgétaire qui fait que le «
gouvernement fédéral a trop de revenus par rapport à ses responsabilités et les
gouvernements provinciaux n'ont pas assez de revenus par rapport à leurs responsabilités » (4). Le Parti libéral, qui avait été au pouvoir de 1993 à 2005 est le seul parti qui ne reconnaît pas cette thèse (5). Maintenant au pouvoir, le
gouvernement conservateur a augmenté les transferts monétaires aux provinces, mais l'essentiel ne serait pas atteint selon plusieurs, soit le transfert de points d'impôts et la limitation du pouvoir du
gouvernement fédéral de dépenser dans des pouvoirs provinciaux. Il reste donc encore du chemin à faire.