Le
premier ministre belge Yves Leterme a remis sa démission le 14 juillet 2008 au roi Albert II. Leterme, qui était en place depuis les élections du printemps 2007 grâce à un
gouvernement de coalition, n'arrive pas à rallier son
gouvernement sur son projet de réforme des institutions [1].
Rappelons qu'Yves Leterme est le premier Flamand à la tête du
gouvernement belge et qu'il est issu d'un parti souverainiste flamand : le Parti chrétien-démocrate (CD&V). Il a été désigné comme
premier ministre à la suite d'une coalition avec le Parti indépendantiste flamand (N-VA). C'est la première fois en
Belgique qu'un
parti politique indépendantiste prend le pouvoir.
La crise a commencé tout de suite après les élections, lorsque le
gouvernement Leterme a voulu rallier les francophones et les néerlandophones sur une réforme des institutions en
Belgique. Cette réforme visait à donner plus d'autonomie à la Flandre. Le roi Albert II, après la démission de Leterme, a consulté tous les chefs des partis politiques, nommé trois médiateurs et reconduit le
premier ministre à son poste [2].
Les vacances
parlementaires ayant fait retomber la poussière, les partis politiques se disent d'accord en septembre 2008 pour se tendre la main afin d'assurer une certaine stabilité au
gouvernement. Ils acceptent maintenant la tenue de débats institutionnels hors
gouvernement et les dialogues ne sont plus présidés par les ministre-
présidents francophones et néerlandophones. Il est à noter aussi que ce n'est plus Yves Leterme qui préside les
négociations, mais Kris Peeters, le ministre-
président flamand, car le
premier ministre a perdu la confiance de nombreux membres du N-VA[3]. Leterme, lors de sa reconduction par le roi, a affirmé : «C'est moi ou le chaos[4].» Il espère arriver à mener à bien les réformes institutionnelles.