Conséquence directe de la morosité économique mondiale, la suppression de 13 500
emplois annoncée par la multinationale Alcoa constitue 13% de ses effectifs(1)
au sein de ses différentes installations à travers le globe. Cette suppression
d'emplois se rajoute aux centaines d'autres qui avaient été annoncées
par la compagnie au mois d'octobre 2008(2).
Le président et chef des opérations d'Alcoa, Klaus Keinfeld, explique que la
compagnie se devait de «prendre des mesures agressives mais prudentes»(3) afin
de maintenir ses liquidités tout en réduisant ses coûts d'opérations.
Troisième joueur mondial dans la production d'aluminium(4) et de produits
dérivés destinés au marché manufacturier(5), Alcoa a vu ses revenus «fondre»
dramatiquement depuis l'été 2008 avec la chute du prix de l'aluminium et de sa
demande globale(6). À la mi-janvier 2009, la compagnie faisait état d'une
perte nette de 1.19 milliard de dollars, comparativement à 632 millions de
dollars de profit net pour la même période l'année dernière(7).
La compagnie Alcoa, dont les bureaux de direction sont basés à Pittsburgh et
New York, prévoit avec son plan de restructuration réduire sa production
annuelle de 18 %. De 885 000 tonnes métriques annuellement, la production
tombera à 750 000 tonnes métriques(8).
Ce sont les installations américaines et européennes de la compagnie qui sont
touchées par la restructuration. Une fonderie au Tennessee cessera sa
production. En Russie, la compagnie supprimera 18% de ses postes. Ce sont
également 6 500 emplois qui sont supprimés dans ses divisions électriques et
électroniques avec la vente d'usines aux États-Unis, en Italie, en Hongrie et
en Allemagne(9).
Alcoa possède 350 usines et emploie 94 000 personnes au niveau mondial. Au
Canada, la compagnie compte 4 200 employés répartis dans quinze installations
principalement en Ontario et au Québec(10).
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