Salazar, Antonio de Oliveira | 1889-1970 | ||
| ![]() |
|
J. Guilleme-Brulon, «Un adversaire impitoyable du communisme», Le Figaro (France), 28 juillet 1970, p. 3. «...Des dizaines de discours lui ont permis au cours des ans, de définir une doctrine politique de style maurassien qui se veut, paradoxalement, «libre et autoritaire», mais qui en définitive, ne survit que par l'intervention d'une police d'une exceptionnelle brutalité (...) D'une sérénité olympienne en toutes circonstances, traitant par le mépris des adversaires politiques qu'il a régulièrement pris de vitesse, quand il ne s'en est pas débarrassé par une violence feutrée et florentine, Oliveira Salazar s'est toujours défendu d'être un dictateur à l'image de Hitler ou de Mussolini. Si les jeunes, et surtout les étudiants, ont, à de nombreuses reprises, et en risquant gros, vainement tenté d'ébranler le «salazarisme de papa», ils n'en ont pas moins gardé une manière de respect pour ce personnage hors série.» Paul-Jean Franceschini, «Antonio de Oliveira Salazar est mort : un dictateur d'ancien régime», Le Monde (France), 28 juillet 1970, p. 1. «...Le vieux monsieur de Lisbonne, au visage fin et aux cheveux blancs, courtois et coupant de manières, avec son élégance passée de mode, ses costumes stricts et ses bottines, a déconcerté beaucoup plus encore qu'il n'a indigné ou séduit. Ses admirateurs -le plus souvent dévots du principe d'autorité- ont cherché sans grand succès à humaniser un personnage glacial et guindé de dictateur de cabinet (...) On n'échappe pas à si bon compte à sa réputation lorsqu'on s'est voulu «froid exécuteur de l'intérêt national». Salazar semble avoir été, par instants, incommodé par l'homme d'État austère et désincarné dont il jouait trop bien le rôle.» A.Tremblay, «Salazar et le Portugal», Le Soleil (Québec, Canada), 30 juillet 1970, p. 4. «...Selon la logique de son système, ce qui d'après lui manquait à la société capitaliste comme communiste, c'étaient les représentants de la véritable configuration de la société, les corps intermédiaires (...) En fait, on parlera, on en parle encore aujourd'hui des corps intermédiaires dans beaucoup de pays. Est-ce une influence du salazarisme ? Il paraît que Salazar lui-même n'a jamais organisé même au Portugal ce corporatisme qu'il définissait en théorie. C'était sans doute une utopie.» Sans auteur, «Portugal : End of a Reprieve», Newsweek (États-Unis), 27 juillet 1970, p. 45. «...Although he managed to give his nation a consistently balanced budget and a sound currency, Salazar's chief -and least admirable- achievement was to hold back the clock of political and economic development in Portugal. His success in keeping Portugal's overseas possessions largely intact was achieved at the price of burdening the country with a seemingly endless battle to put down guerilla revolts in Angola, Mozambique and Pourtuguese Guinea. And the domestic stability that the dedicated dictator so prized was dearly bought, too : the gap between the country's wealthy elite and its impoverished masses remained enormous, and political dissent was sternly, sometimes brutally, suppressed.» |