Accession d'Albert-Bernard Bongo à la présidence du Gabon
Texte rédigé par l'équipe de Perspective monde

Omar Bongo
Le président gabonais Gabriel Léon M'Ba s'éteint le 28 novembre 1967 alors qu'il reçoit des traitement médicaux à Paris. Dans les jours qui suivent, il est remplacé par le vice-président Albert-Bernard Bongo qui devient le second chef d'État du Gabon depuis son accession à l'indépendance, en 1960.
Albert-Bernard Bongo règne déjà en maître sur le Gabon depuis l'hospitalisation de Léon Mba à Paris, en août 1966. Un amendement constitutionnel, adopté en février de l'année suivante, permet au vice-président d'exercer les pleins pouvoirs exécutifs en l'absence du président Mba. Des élections générales, initialement prévues pour 1968, sont tenues dès le 19 mars 1967. Elles sont évidemment remportées par le Bloc démocratique gabonais (BDG) du président Mba, seul parti politique légal depuis la tentative de putsch avortée des socialistes, en 1964. La Fédération des étudiants noirs africains à Paris et l'Association générale des étudiants gabonais protestent du fait que l'opposition active en exil n'a même pas eu accès aux résultats électoraux. À la mort du président Mba, en novembre 1967, le vice-président Bongo prend les rênes de l'État. Le nouveau président renomme le parti de l'ancien président Mba (Parti démocratique gabonais), dont il devient le secrétaire général. En janvier 1968, il procède à un remaniement ministériel et s'accorde les ministères des Affaires étrangères, de la Défense et des Informations. Bongo, qui est également premier ministre de 1967 à 1975, se convertira à l'islam et 1973 et prendra le nom d'El Hadj Omar Bongo. Malgré la restauration du multipartisme, en 1990, il continuera de dominer la vie politique du pays, remportant notamment de façon écrasante les présidentielles de 1993, 1998 et 2005.
Gouvernance et gouvernement [ 2 décembre 1967 ]
Pays | Niveau de démocratie | Chef de l'État | Chef du gouvernement |
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Les informations précédentes renvoient précisement à la date de l'événement. Le niveau de démocratie est établi à partir des travaux de l'équipe de Polity IV. L'indice renvoie à la démocratie institutionnelle. Les noms des gouvernants sont établis à partir de nos bases de données les plus récentes. Là où on ne trouve aucun nom pour chef du gouvernement, il faut conclure que le chef de l'État est aussi, et sans intermédiaire, le chef du gouvernement, ce qui est le cas des systèmes présidentiels classiques (les États-Unis par exemple).