 Jackie Robinson |
En faisant signer un contrat au joueur d'avant champ Jackie Robinson, les Dodgers de Brooklyn mettent fin à une règle non-écrite qui, depuis la fin du XIXe siècle, empêchait les joueurs de race noire d'accéder aux ligues majeures de baseball, le sport préféré des États-uniens.
Le directeur gérant Branch Rickey avait déjà fait un pas vers l'intégration en 1946 en alignant Robinson avec une filiale des Dodgers, les Royaux de Montréal de la Ligue internationale. Fort de son expérience dans les ligues de baseball pour Noirs (Negro Leagues), Robinson, un ancien militaire qui s'est illustré dans plusieurs sports à l'Université de la Californie à Los Angeles (UCLA), connaît un succès instantané. Champion frappeur de la Ligue internationale, il mène les Royaux au premier championnat des séries de leur histoire. L'expérience s'avère toutefois difficile pour le jeune homme de 27 ans qui doit subir les insultes et les provocations de foules hostiles, ainsi que celles de ses adversaires. Même certains de ses coéquipiers et de ses entraîneurs expriment de fortes réserves à son endroit, particulièrement ceux qui viennent des États du Sud où la ségrégation raciale est encore appliquée. En 1947, l'arrivée de Robinson avec les Dodgers de Brooklyn, une des meilleures équipes des ligues majeures, marque une nouvelle étape dans le processus d'intégration du baseball. Graduellement, d'autres vedettes se joindront à lui (Larry Doby, Monte Irvin, Willie Mays, etc.) , sonnant le glas des Negro Leagues et de la ségrégation dans le baseball majeur. Robinson connaîtra une brillante carrière de 10 saisons avant de se retirer, en 1957. Sa contribution historique sera reconnue à plusieurs occasions, notamment en 1997 alors que l'on retirera son numéro 42 qui ne sera plus jamais porté par un autre joueur des majeurs. |
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