17 mars 1992
Attentat contre l'ambassade d'Israël en ArgentineTexte rédigé par l'équipe de Perspective monde
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 Carlos Menem |
En 1992 et 1994, la communauté juive de Buenos Aires est frappée par deux attentats à la bombe qui font respectivement 29 et 84 morts. Dans les deux cas, la justice argentine fait preuve d'incompétence en s'avérant incapable, en dépit de longues enquêtes, d'inculper les responsables des attentats.
Le 17 mars 1992, une bombe saute à l'ambassade d'Israël à Buenos Aires. Elle fait 29 morts et 242 blessés. Un autre attentat, le 18 juillet 1994, frappe le centre communautaire juif de la capitale. Il fait 84 tués et 230 blessés. Ces attentats ont un grand retentissement. D'abord, ils surviennent en Argentine, le pays qui a la plus importante communauté juive de l'Amérique latine. Ensuite, le président est alors Carlos Menem, qui est d'origine syrienne. Finalement, les autorités judicaires font preuve d'incompétence dans ces dossiers. Bien que le Jihad islamiste eut réclamé la responsabilité de l'attentat de 1992 et que l'enquête ait été confiée au juge en chef de la Cour suprême, les autorités seront incapables d'arrêter les auteurs des attentats. Les indices pointent en direction du Hezbollah, un groupe terroriste libanais supporté par l'Iran. L'implication de l'Iran est fortement suspectée et six de ses diplomates seront expulsés en 1998. Mais l'appareil judiciaire s'avérera incapable de châtier les coupables. Le 12 juillet 2005, le président Nestor Kirchner reconnaîtra les fautes du gouvernement dans les deux enquêtes, affirmant que celui-ci détenait des informations qui auraient permis de solutionner ces dossiers. Le 25 octobre 2006, un procureur argentin accusera formellement le gouvernement iranien et le mouvement Hezbollah pour les attentats. L'Iran aurait voulu punir le gouvernement Menem pour avoir suspendu en 1991 son assistance technologique au programme nucléaire iranien. Le 9 novembre 2006, un mandat d'arrêt international pour crimes contre l'humanité sera lancé contre des Iraniens, dont l'ancien président Ali Akbar Rafsandjani, des fonctionnaires et un ancien responsable du Hezbollah.
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Gouvernance et gouvernement [ 17 mars 1992 ]
Pays | Niveau de démocratie | Chef de l'État | Chef du gouvernement |
 Argentine | Intermédiaire | Carlos Saúl Menem | |
 Liban | Transition | Élias Khalil Haraoui | Omar Karame |
 Israël | Intermédiaire | Chaim Herzog | Yitzhak Shamir |
Les informations précédentes renvoient précisement à la date de l'événement. Le niveau de démocratie est établi à partir des travaux de l'équipe de Polity IV. L'indice renvoie à la démocratie institutionnelle. Les noms des gouvernants sont établis à partir de nos bases de données les plus récentes. Là où on ne trouve aucun nom pour chef du gouvernement, il faut conclure que le chef de l'État est aussi, et sans intermédiaire, le chef du gouvernement, ce qui est le cas des systèmes présidentiels classiques (les États-Unis par exemple).
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Évolution des composantes du système politique
Profil | Gouvernants | Démocratie | Partis politiques |
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