6 novembre 1993
Tenue d'un référendum sur le mode de scrutin en Nouvelle-Zélande Texte rédigé par l'équipe de Perspective monde
|
 Jim Bolger |
Après s'être prononcés en septembre 1992 en faveur d'un changement du mode de scrutin, les Néo-Zélandais décident en novembre 1993 d'adopter un système mixte. Dorénavant, près de la moitié des députés seront choisis sur une base proportionnelle, à partir de listes établies par les partis.
Depuis la Deuxième Guerre mondiale, la vie politique néo-zélandaise est dominée par deux formations : le Parti national (PN), de centre droit, et le Parti travailliste, de centre gauche. Le mode de scrutin uninominal à un tour («first past the post») favorise le bipartisme et nuit au succès des tiers partis. La pertinence de ce système est remise en question par une Commission royale formée au cours des années 1980. L'alternance des vieux partis, leurs majorités incontestées et un climat économique difficile nourrissent la volonté de changement qui s'exprime lors du référendum du 19 septembre 1992. Les électeurs décident alors à 84,5% de considérer une alternative au système en vigueur. Parmi les options suggérées, celle qui obtient le plus d'appuis (70%) est la proportionnelle mixte, un système qui prévoit l'élection d'un groupe de députés sur une base proportionnelle, à partir de listes établies par les partis. Ce choix est confirmé par référendum le 6 novembre 1993 : 53,8% des électeurs se prononcent alors pour le nouveau mode de scrutin. Cette décision est cependant éclipsée par les résultats serrés des législatives qui se déroulent le même jour. Il faut attendre le 17 novembre avant que le décompte final ne donne une mince majorité au PN du premier ministre Jim Bolger qui obtient 50 sièges contre 45 aux travaillistes et 4 à des tiers partis. La proportionnelle, qui entre en vigueur en 1996, changera désormais la donne. Incapables d'arracher la majorité, les deux grands partis devront compter sur le support d'autres formations et former des coalitions pour obtenir une majorité des 120 sièges en jeu (64 élus directement, 56 à la proportionnelle). |
|
Gouvernance et gouvernement [ 6 novembre 1993 ]
Pays | Niveau de démocratie | Chef de l'État | Chef du gouvernement |
 Nouvelle-Zélande | Élevé | Catherine Tizard | James (Jim) Brendan Bolger |
Les informations précédentes renvoient précisement à la date de l'événement. Le niveau de démocratie est établi à partir des travaux de l'équipe de Polity IV. L'indice renvoie à la démocratie institutionnelle. Les noms des gouvernants sont établis à partir de nos bases de données les plus récentes. Là où on ne trouve aucun nom pour chef du gouvernement, il faut conclure que le chef de l'État est aussi, et sans intermédiaire, le chef du gouvernement, ce qui est le cas des systèmes présidentiels classiques (les États-Unis par exemple).
|
Évolution des composantes du système politique
Profil | Gouvernants | Démocratie | Partis politiques |
 |
 |
 |
 |
Obtenez des informations supplémentaires sur le profil général des pays, les gouvernants, le niveau de démocratie et les différents partis politiques ayant oeuvré sur la scène nationale depuis 1945.
|
| |
|