Depuis plusieurs années déjà, la planète Terre connait un enjeu silencieux ; celui des changements climatiques. Ce phénomène peut être expliqué comme des variations, naturelles ou non, de températures à long terme (1). Ces variations climatiques affectent la santé des personnes, la capacité à produire des ressources naturelles, entre autres alimentaires, et la sécurité des lieux d’habitation comme ont pu connaitre certains villages de l’Alaska (2). Parmi les grandes causes des changements climatiques, on retrouve l’activité anthropique, c’est-à-dire toute activité relative aux actions humaines comme l’émission de gaz à effet de serre, mais également des causes naturelles comme les activités volcaniques (3).
Plusieurs pays fournissent des efforts pour tenter de rétablir la situation, tandis que d’autres non. L’Australie faisait partie du second groupe jusqu’à récemment. L’Organisation des Nations unies aurait même blâmé le gouvernement australien d’être responsable de la dégradation de son environnement, comme l’ont fait également des peuples indigènes australiens (4).
Nouvelle initiative politique
Alors qu’historiquement l’Australie fut précédée d’une mauvaise réputation, son nouveau gouvernement tente d’améliorer celle-ci. Bien que ce pays du Commonwealth jouisse d’une très belle biodiversité et qu’il ait connu un développement important, il fut, depuis une décennie déjà, l’un des plus pollueurs au monde (5). Il a donc fallu plusieurs années pour que l’Australie se décide de rattraper les initiatives et objectifs de nombreux autres pays.
Le 8 septembre 2022 marque un changement important dans la politique australienne ; car le pays prévoit réduire ses émissions de dioxyde de carbone (CO2). C’est par l’adoption d’une nouvelle loi sur le changement climatique que l’État australien promet de s’ajuster aux problématiques climatiques mondiales. Le pays vise une réduction de 43 % par rapport à ses chiffres de l’année 2005, et ce, d’ici 2050 (6). Le contexte climatique de l’Australie entre grandement en jeu puisque ce pays a connu de nombreux incendies importants, des inondations et des sécheresses inhabituelles (7).
Un parti progressiste pro-environnement
Si le gouvernement australien prône un tel changement, c’est grandement grâce au nouveau premier ministre élu, Anthony Albanese, et à son Parti travailliste. Le peuple australien fut habitué à avoir une coalition de droite au pouvoir, dont le Parti libéral. Une coalition est une alliance entre différents groupes partisans pour gouverner conjointement une institution ou, dans ce cas-ci, un gouvernement (8). Ayant été au poste pendant plus de neuf ans, le gouvernement précédent avait prévu de réduire les émissions de CO2 de 26 % à 28 %, ce qui représente à peu près la moitié du projet de loi présent (9). Ce changement de gouvernement et de programme permet à l’Australie de s’investir davantage dans la tentative internationale d’améliorer la situation climatique qui se détériore. Le parti progressiste de Albanese est perçu comme un espoir pour ceux qui s’inquiètent de cet enjeu.
Bien que cette initiative paraisse bien, des critiques naissent à son sujet. Certains mentionnent le manque de détails dans le plan de ce nouveau projet de loi, ce qui nuirait à sa crédibilité, tandis que d’autres semblent mécontents par le 43 % et en demandent plus (10). Bien que le Parti travailliste est venu près de gagner les élections du 21 mai 2022 avec une majorité absolue, celui-ci a tout de même des chances de faire passer ses projets de loi en s’alliant avec les nombreux candidats pro-environnement que la population australienne a élus (11).
Bien que le projet de loi soit passé, il est important de suivre prudemment les véritables actions qui seront prises par le gouvernement australien face à l’enjeu climatique. Comme certains l’ont mentionné, le « Climate Change Bill » manque de détails et d’informations sur les méthodes envisagées par le gouvernement pour atteindre les objectifs souhaités.
Médiagraphie
1)
Agence France-Presse, « L’Australie adopte une loi historique sur le changement climatique », TVA Nouvelles, 8 septembre 2022, [hyperlien] consulté le 11/10/2022
2)
Organisation des Nations Unies, En quoi consistent les changements climatiques ? [hyperlien] consulté le 11/10/2022
3)
Gouvernement du Canada, Causes des changements climatiques, 28 mars 2019, [hyperlien] consulté le 11/10/09
4)
Le Figaro, « L’Australie épinglée par l’ONU pour son inaction climatique, une première », 24 septembre 2022, [hyperlien] consulté le 14/10/2022
5)
Marchand, Leïla, « Australie : le grand gâchis environnemental d’un des pires pollueurs de la planète », Les Echos, 12 décembre 2020, [hyperlien] consulté le 11/10/2022
6)
Agence France-Presse, « L’Australie adopte une loi…», Op. Cit.
7)
Agence France-Presse, « Le parti travailliste chasse les conservateurs du pouvoir en Australie », Radio Canada, 21 mai 2022, [hyperlien] href='/./bilan/servlet/BMDictionnaire/1576'>travailliste-conservateurs, consulté le 11/10/2022
8)
Bué, Nicolas et Desage, Fabien, « Le « monde réel » des coalitions », Politix, vol. 4, no. 88, 2009, consulté le 14/10/2022,
9)
Roussel, Léo, « En Australie, la victoire des travaillistes donne espoir aux écolos », Reporterre, 24 mai 2022, [hyperlien] href='/./bilan/servlet/BMPays/AUS'>Australie-la-victoire-des-travaillistes-donne-espoir-aux-ecolos, [hyperlien] consulté le 11/10/2022
10)
« Australia sets new climate target in landmark bill », BBC News, 8 septembre 2022, [hyperlien] consulté le 11/10/2022
Blinken, Antony J., « Australian Federal Election », U.S. Department of State, 22 mai 2022, [hyperlien] consulté le 14/10/2022
11)
Agence France-Presse, « Le parti travailliste chasse les conservateurs…», Op. Cit.
Dernière modification: 2022-10-17 12:46:37
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