Un sommet décisif sur l’Ukraine à Londres

Le 2 mars 2025, Londres a accueilli un sommet international sur la sécurité. Il s’est déroulé dans un climat géopolitique tendu marqué par la poursuite du conflit en Ukraine, les tensions persistantes avec la Russie et les inquiétudes croissantes liées à la sécurité énergétique, aux cyberattaques et à la désinformation. Ce sommet a rassemblé plusieurs chefs d'État et de gouvernement des pays membres de l'Organisation du traité de l’Amérique du Nord (OTAN), de l'Union européenne (UE) ainsi que des partenaires stratégiques du G7 et d'autres régions clés. Il s'inscrit dans la continuité des efforts diplomatiques et stratégiques pour renforcer la coopération transatlantique et européenne face aux menaces globales [1].

Union diplomatique européenne

Sur le plan politique, ce sommet survient dans un moment de redéfinition des stratégies de défense et de sécurité en Europe. Il est marqué par une prise de conscience croissante de la vulnérabilité du continent face aux menaces hybrides, à la dépendance énergétique et aux agressions militaires conventionnelles. Dans ce contexte, les dirigeants européens et leurs alliés cherchent à renforcer leur coordination politique et militaire, tout en assurant une meilleure autonomie stratégique [2].

Les principaux participants comprenaient Volodymyr Zelensky, président de l’Ukraine, qui reçoit un soutient de ses alliés après le clash à la Maison-Blanche avec le président Donald Trump. Le premier ministre britannique, Keir Starmer, a convoqué ce sommet favorable à la paix entre la Russie et l’Ukraine [3]. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, représentait l'axe institutionnel de l'UE, insistant sur le rôle accru de celle-ci dans la défense commune. Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg a défendu l'intégration des efforts européens dans le cadre plus large de l'Alliance, soulignant la complémentarité entre souveraineté européenne et solidarité transatlantique.
br> Étaient également présents le président Emmanuel Macron et le chancelier Olaf Scholz, représentant la France et l’Allemagne, les deux moteurs traditionnels de la politique de sécurité européenne [4]. L’absence des États-Unis a soulevé de nombreuses interrogations sur la continuité de l’engagement américain envers la sécurité européenne et l’OTAN [5].

Les principaux thèmes abordés ont été le soutien militaire et financier à l'Ukraine, le réarmement européen et la mutualisation des moyens de défense, la cybersécurité et la lutte contre les ingérences numériques, la résilience des infrastructures critiques, notamment énergétiques, et la coopération dans le domaine du renseignement et de la lutte contre le terrorisme [6].

D'après plusieurs analystes, dont les experts du Royal United Services Institute (RUSI) et de l'Institut Montaigne, le sommet a confirmé la volonté des alliés occidentaux d'accélérer l'intégration des systèmes de défense européens, de renforcer l'autonomie stratégique de l'UE sans affaiblir l'OTAN, et de coordonner les efforts pour contenir la menace russe [7].

En ce qui a trait aux résultats concrets, plusieurs engagements financiers supplémentaires ont été annoncés pour soutenir Kyiv. Un accord a été conclu sur le renforcement de la présence militaire conjointe sur le flanc est de l'Europe, ainsi qu'une feuille de route commune pour développer les capacités européennes en matière de drones et de cybersécurité. Un sommet de suivi est prévu en juillet 2025 à Berlin [8].

Rétroaction italienne

Le gouvernement italien de Giorgia Meloni a adopté une posture de fermeté et de loyauté envers les alliés occidentaux. Depuis son arrivée au pouvoir, Meloni a cherché à renforcer la crédibilité internationale de l'Italie au sein de l'OTAN et de l'UE. Elle a toujours affirmé le soutien de Rome à l'Ukraine, tout en soulignant la nécessité d'une stratégie claire pour éviter un enlisement du conflit et préparer une issue diplomatique durable [9].

Sur la question du réarmement européen, Giorgia Meloni a exprimé son appui à une augmentation coordonnée des dépenses militaires des États membres, à condition que cela se fasse de manière efficiente, avec des coopérations industrielles accrues entre pays européens. L'Italie a notamment plaidé pour un renforcement de l'industrie défensive commune, en mettant en avant les capacités de son propre secteur aérospatial et naval.

Toutefois, la position italienne reste équilibrée : Meloni souhaite éviter une escalade incontrôlée avec la Russie, tout en demeurant solidaire avec l'Ukraine [10]. L'enjeu principal pour son gouvernement est de maintenir un équilibre entre les engagements militaires et les priorités budgétaires internes, dans un contexte économique national contraignant. Elle a appelé à ce que les dépenses de défense servent également à stimuler l'innovation et l'emploi en Europe.

-N.D.L.R.: Il est possible que des hyperliens actifs au moment de la recherche et de la rédaction de cet article ne le soient plus ultérieurement.

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