30 avril 2025
6 septembre 2000

Ouverture du Sommet du Millénaire à New York

Texte rédigé par l'équipe de Perspective monde


Kofi Anann

Plus de 150 chefs d'État et de gouvernement sont réunis exceptionnellement au siège de l'Organisation des Nations unies (ONU), à New York, afin de réfléchir sur les défis qui attendent l'humanité au XXIe siècle.

Il s'agit du plus grand rassemblement du genre de l'histoire. Même si ce sommet donne peu de résultats concrets, les dirigeants présents signent une « Déclaration du millénaire » dans laquelle ils réitèrent leur attachement aux valeurs de liberté, d'égalité, de solidarité, de tolérance, de respect de l'environnement et de responsabilité pour un développement équitable. Le désarmement et l'éradication de la pauvreté sont d'autres thèmes abordés par les participants qui se fixent divers objectifs, comme celui de réduire de moitié avant 2015 le nombre de personnes qui souffrent de la faim et qui n'ont pas accès à l'eau potable. Des centaines de traités sont également ratifiés. Les chefs d'État ou de gouvernement sont invités à prendre la parole pendant cinq minutes devant l'assemblée. On remarque parmi les orateurs Bill Clinton (États-Unis), Vladimir Poutine (Russie), Jiang Zemin (Chine) et Fidel Castro (Cuba) qui dénonce dans son discours la cupidité des pays riches. Cela n'empêche pas Clinton et Castro d'échanger une poignée de main historique le 6 septembre.

Dans les médias...

Michel Muller, « La planète convoquée pour le millénaire »

«...si le sommet de New York a quelque chance de répondre à ses promesses, c'est le fait des nations du Sud qui, depuis la réunion ministérielle de l'OMC à Seattle, ont clairement signifié que le cours de la mondialisation, tel qu'il est mené par les plus riches, doit être modifié. La formidable résonance de l'intrusion de l'opinion publique dans les affaires du monde que fut Seattle a fait prendre conscience de la capacité des citoyens à intervenir là où leur sort se décide, pour faire savoir que l'humanité aspire au partage des richesses, à une vie plus juste et plus libre. Si aujourd'hui les dirigeants des États les plus puissants se retrouvent à New York avec la quasi-totalité de leurs homologues, c'est aussi parce que l'opinion publique internationale dans sa diversité exprime une inquiétude croissante face à une fracture sociale mondiale de plus en plus insupportable et explosive. Une inquiétude que les gouvernants sont obligés de prendre en compte. Le risque de relance de la course aux armements avec le projet américain de missiles antimissiles est également à l'ordre du jour, d'autant que les autres puissances nucléaires n'y sont pas favorables. »

L'Humanité (France), 6 septembre 2000, p. 10.

Faure Guillemette, « Le sommet du millénaire se joue dans les couloirs »

«...Des centaines de ces rencontres bilatérales ont lieu dans des salons d'hôtels ou aux missions des pays auprès des Nations Unies. Des réunions encouragées par l'ONU, qui a prévu, au sein même de ses bâtiments, quantité de petits stands où les dirigeants peuvent mener leurs discussions. Pour la seule première journée, ces stands enregistraient plus de 250 réservations. Bref, de l'avis général, les innombrables entretiens bilatéraux organisés en marge du sommet s'annoncent au moins aussi cruciaux que la série de quatre tables rondes où des chefs d'Etat rassemblés à huis clos débattent de questions liées au fonctionnement des Nations Unies. Les grands sommets de l'ONU sont parfois tournés en dérision, accusés de produire des festivals de discours de bonnes intentions qui demeurent sans effet. Reste que, sans ces grandes occasions qui permettent téléscopages accidentels de couloir ou entretiens délibérés, de nombreux grands de ce monde ne se côtoieraient pas. »

La Croix (France), 8 septembre 2000, p. 15.

Éditorial

«...It is always better to have such meetings than not to have them; to talk face to face than to communicate only through pounds of communiqués and armies of diplomats and interpreters. Whether one loves or hates the global economy, wound tight by the Internet, it is a fact. Nations of all sizes and locations are more intertwined in each others' futures than ever before. Their leaders must meet face-to-face to simply remind all that behind the e-transactions, headlines and manufacturing labels are real live human beings. Despite the sheer unwieldiness of so many cultures, concerns, egos and economic standings, the body negotiated a declaration of six fundamental values essentials to international relations. It is a short list worth taking to heart : freedom, equality, solidarity, tolerance, respect for nature and a sense of shared responsibility. Transforming those values into policy is what will continue to divide, as well as unite, nations. Missile defense systems, the fight against AIDS, debt forgiveness, China trade and human rights abuses and peace in the Mideast were all discussed without resolution. But they were discussed. »

Saint-Louis Post-Dispatch (États-Unis), 13 septembre 2000.

Gouvernance et gouvernement [ 6 septembre 2000 ]

Pays Niveau de démocratie Chef de l'État Chef du gouvernement
flagÉtats-UnisÉlevéBill Clinton

Les informations précédentes renvoient précisement à la date de l'événement. Le niveau de démocratie est établi à partir des travaux de l'équipe de Polity IV. L'indice renvoie à la démocratie institutionnelle. Les noms des gouvernants sont établis à partir de nos bases de données les plus récentes. Là où on ne trouve aucun nom pour chef du gouvernement, il faut conclure que le chef de l'État est aussi, et sans intermédiaire, le chef du gouvernement, ce qui est le cas des systèmes présidentiels classiques (les États-Unis par exemple).

Évolution des composantes du système politique

Profil Gouvernants Démocratie Partis politiques
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Chronologie 1995 - 2005































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