10 mai 2025
26 juillet 2024

Ouverture des Jeux olympiques d’été de Paris

Texte rédigé par l'équipe de Perspective monde


Une cérémonie d’ouverture originale se déroulant sur la Seine donne le ton aux Jeux olympiques d’été de Paris qui ont lieu du 26 juillet au 11 août 2024. Malgré certaines appréhensions, cet événement réunissant 10 000 athlètes de 206 pays s’avère un véritable succès, tant sur le plan des performances que de l’enthousiasme généré dans le pays et à l’extérieur.

À cause de la covid-19, les Jeux d’été de Tokyo se déroulent en 2021 dans une atmosphère inusitée : mesures sanitaires, gradins peu occupés, etc. Paris, qui a obtenu les jeux en 2017, se prépare pour 2024 sur plusieurs plans : sécurité, financement, aménagement des lieux, etc. La cérémonie d’ouverture du 26 juillet 2024 séduit par son originalité. Le directeur artistique Thomas Jolly utilise la Seine pour la présentation des athlètes et le spectacle réunissant des artistes comme Aya Nakamura, Lady Gaga, Céline Dion, etc. Elle sert également à des épreuves de natation, tandis que des compétitions sont présentées ou se terminent sur le Trocadéro, près de la tour Eiffel ou place de la Concorde. Sur les 10 000 athlètes, environ la moitié sont des femmes, une première. Des vedettes émergent : la gymnaste américaine Simone Biles, le lutteur cubain Mijain Lopez ou le nageur français Léon Marchand, un favori des foules. Les Français brillent d’ailleurs lors de ces jeux, récoltant 64 médailles et le 4e rang des pays sur ce plan. Les États-Unis arrivent en tête avec 40 médailles d’or, à égalité avec la Chine, et un sommet de 126 médailles en tout. Les jeux sont ponctués de quelques controverses : des actes de sabotage sur le réseau ferroviaire, la qualité de l’eau sur la Seine, l’éligibilité de la boxeuse algérienne Imane Khelif, etc. Tout fonctionne néanmoins rondement, donnant de la France une image fort positive à sa population, à ses visiteurs et aux millions de téléspectateurs à travers le monde. Cette quinzaine enthousiasmante contraste avec le contexte politique plus tendu prévalant à ce moment dans le pays. Le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, confirme lors de la cérémonie de clôture qu’il s’agit de ses derniers jeux à ce poste. Comme c’est la tradition, les Parisiens pourront assister aux Jeux paralympiques dans deux semaines.

Dans les médias...

Grégoire Baur, Laurent Favre, « Pendant quinze jours, baigné de ferveur olympique, Paris était une fête »

«...Le pari était osé, le projet trop ambitieux, disait-on. Les critiques peuvent se taire. Les organisateurs ont réussi leur coup. Ces JO étaient magnifiques. Paris était magique. Citius, Altius, Fortius. Les prédécesseurs de Paris 2024 avaient souvent interprété la devise olympique à la sauce du gigantisme. Sans entrer dans cette dérive mégalomaniaque - incitée en cela par les nouvelles bonnes pratiques du CIO, consignées dans l'agenda 2020 édité en 2014 et dont Paris 2024 était la première édition - la Ville Lumière a montré que de simples tribunes en tubulaires - qui tintinnabulent lorsque les spectateurs frappaient le sol des pieds - peuvent faire l'affaire. Il suffit de les placer aux bons endroits. L'ambition n'était pas dans les infrastructures, mais dans le décor où elles ont été posées. La tour Eiffel surplombant et sublimant le beach-volley, l'obélisque de la Concorde faisant briller les skateurs, la beauté du Grand Palais offrant à l'escrime un écrin à la hauteur de son élégance, le château de Versailles rendant à l'équitation ses lettres de noblesse. Tout était beau. Tout était également terriblement efficace, et ce fut une autre découverte. »

Le Temps (Suisse), 12 août 2024, p. 12.

Laure Bretton, « JO Un moment or du temps »

«...disait-on donc au début du siècle à Copenhague ou à Londres, «quand les dieux veulent nous punir, ils exaucent nos prières». Peu importe la bataille apocryphe, la maxime sied parfaitement au fronton de cette France olympique qui s'est révélée depuis le 26 juillet. Et qui a éteint sa télé dimanche soir en se demandant de quoi le reste de l'été serait fait après deux semaines en apnée enchantée. Médailles, larmes, rires, exploits du côté des stades mais aussi, en dehors, logistique, transports et sécurité : toutes les cases ont été cochées. Pour une fois, l'envie de réussir a pris le pas sur la lassitude, philosophe Claude Onesta, le patron – heureux – de la haute performance sportive française. A quoi cela tient-il ? A une organisation olympique audacieuse : des Jeux dans la ville, enfin, des sites de compétition logés dans des cartes postales, aussi ? A l'envie tripale de sortir des crispations identitaires printanières et de célébrer une diversité tranquille, assumée des tatamis aux parquets ? Un peu de tout ça. On (re)découvre qu'il est possible de faire du bruit et de la fureur positive, version endorphine. »

Libération (France), 12 août 2024, p. 2 et 3.

S.A., « Les JO terminés, le « retour à la réalité » pourrait être « brutal » en France »

«...La France, qui s'était prise d'une passion soudaine pour ses Jeux olympiques qu'elle avait pourtant critiqués pendant des mois, se retrouve comme orpheline de cette compétition qui avait su faire oublier le marasme politique dans lequel se trouve le pays. "Ce n'était pas un rêve. C'est vraiment arrivé. Mais le réveil, après toutes ces semaines d'euphorie olympique où la France a pris quelques vacances d'elle-même et de ses névroses, pourrait être brutal", renchérit El País (un journal espagnol). Pendant ces deux semaines, le pays a vibré à l'unisson au rythme des victoires et des défaites de ses athlètes. Mais désormais, "une crainte est présente : que les Jeux olympiques n'aient été qu'une parenthèse enchantée et que le 11 août à minuit la magie disparaisse et la France se retrouve 'comme d'habitude'. Plongée dans la même réalité qu'avant, la même colère, le même pessimisme, la même polarisation politique, le même système constitutionnel manifestement à bout de souffle, les mêmes fractures sociales, territoriales et culturelles irréductibles. Qu'elle ne subisse l'effet Cendrillon, en somme", ajoute le quotidien espagnol. »

Courrier international (France), 12 août 2024.

Stéphanie Grammond, « Des Jeux olympiques en rose! »

«...Rose et grandiose ! Paris a été à la hauteur de son pari fou de tenir la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques sur la Seine. Une cérémonie mettant les femmes à l’honneur, de Lady Gaga jusqu’à Céline Dion qui nous a donné des frissons en chantant de la tour Eiffel, au terme de la soirée. La diva de Charlemagne a su incarner de façon magistrale l’idéal olympique et toute l’émotion qui s’y rattache, elle qui a fait preuve d’une telle résilience face aux épreuves pour remonter au sommet de son art. La cérémonie mettait aussi à l’honneur une France diversifiée et plurielle, puisque les Jeux de Paris se sont donné l’ambition d’être non seulement inclusifs, mais aussi parfaitement paritaires. En fait, la moitié des 10 500 places ont été attribuées à des athlètes féminines, pour la première fois de l’histoire. C’est le père de l’olympisme moderne qui doit se retourner dans son cercueil, lui qui considérait qu’une « olympiade femelle ne pourrait être qu’inintéressante, inesthétique et incorrecte ». Pierre de Coubertin déclarait que le véritable héros olympique était « l’adulte mâle » et que le rôle des femmes devait être de « couronner les vainqueurs ». Partant d’un tel machisme, la route a été longue pour se rendre à la parité. »

La Presse+ (Québec, Canada), 27 juillet 2024, p. 7.

S.A., « At a time of strife and suffering, the Olympics were a beacon of hope »

«...The Paris Olympics got off to a rather shaky, wet, rat-infested and sabotaged start, passed through more than a fortnight of gripping sporting excitement, and culminated in the unalloyed relief that the event passed without any of the potential civil unrest or terrorism that might have turned joy into tragedy. Only the lone individual climbing the Eiffel Tower in the last hours of the proceedings came close to any sense of jeopardy. Yes, it was a shame that the Seine couldn’t be cleaned up in time, but Paris is not the only capital city in the world with polluted waterways. Aside from some malicious disruption of rail and other communications, Paris was spared the crimes and scandals of previous Games. It is something to be grateful for in a world seemingly trapped in cycles of war and extremism. Indeed, it may be said that the last few weeks have seen the French capital become a beacon of hope in torrid times. What we saw athletes from all over the world display was that spirit of intense but peaceful competition that was so much a part of the ancient as well as the modern event. »

The Independent (Royaume-Uni), 12 août 2024.

Gouvernance et gouvernement [ 26 juillet 2024 ]

Pays Niveau de démocratie Chef de l'État Chef du gouvernement
flagFranceÉlevéEmmanuel MacronFrançois Bayrou

Les informations précédentes renvoient précisement à la date de l'événement. Le niveau de démocratie est établi à partir des travaux de l'équipe de Polity IV. L'indice renvoie à la démocratie institutionnelle. Les noms des gouvernants sont établis à partir de nos bases de données les plus récentes. Là où on ne trouve aucun nom pour chef du gouvernement, il faut conclure que le chef de l'État est aussi, et sans intermédiaire, le chef du gouvernement, ce qui est le cas des systèmes présidentiels classiques (les États-Unis par exemple).

Évolution des composantes du système politique

Profil Gouvernants Démocratie Partis politiques
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