Tenue d'élections démocratiques en Mongolie
Texte rédigé par l'équipe de Perspective monde
Après plusieurs décennies de domination communiste, les Mongols participent à leurs premières élections législatives. Elles sont remportées par le Parti révolutionnaire du peuple mongol (PPRM) qui obtient 343 des 430 sièges au Grand Khoural.
La Mongolie déclare formellement son indépendance de la Chine en 1945. Mais dans les faits, elle demeure un satellite soviétique. Les réformes entreprises en Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) par Mikhaïl Gorbatchev en 1985 changent les choses. Une timide libéralisation débute en Mongolie. Le gouvernement relâche son contrôle sur la population et tolère la liberté de religion et la pratique de rite. Le PRPM tient les rênes du pouvoir depuis près de 70 ans, mais une formation politique illégale, l'Union démocratique mongole, se forme en 1989. Elle a comme objectif fondamental la démocratisation du pays et la tenue d'élections démocratiques. Plusieurs autres partis, pour la plupart nationalistes, vont éclore dans l'année qui suit. En mars 1990, la totalité du Politburo démissionne au profit de Punsalmaagiin Ochirbat, ancien chef syndical et réformiste. En mai, l'Assemblée populaire mongole, le Grand Khoural, amende la Constitution afin d'introduire une nouvelle chambre législative, de mettre fin au monopole du Parti communiste et d'établir le calendrier d'une élection. Le 29 juillet, les Mongols votent librement pour la première fois de leur histoire. Le PRPM remporte ces élections législatives aisément avec 343 sièges sur 430 et 60% des 53 sièges indirectement élus du Petit Khoural. Malgré une population nomade à 30%, le taux de participation s'élève à 92%.
Gouvernance et gouvernement [ 29 juillet 1990 ]
Pays | Niveau de démocratie | Chef de l'État | Chef du gouvernement |
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![]() | Faible | Punsalmaagiyn Ochirbat | Dashiyn Byambasüren |
Les informations précédentes renvoient précisement à la date de l'événement. Le niveau de démocratie est établi à partir des travaux de l'équipe de Polity IV. L'indice renvoie à la démocratie institutionnelle. Les noms des gouvernants sont établis à partir de nos bases de données les plus récentes. Là où on ne trouve aucun nom pour chef du gouvernement, il faut conclure que le chef de l'État est aussi, et sans intermédiaire, le chef du gouvernement, ce qui est le cas des systèmes présidentiels classiques (les États-Unis par exemple).