Ouverture de la première Conférence internationale sur le sida

Ruban illustrant la lutte contre le sida

Environ 2000 personnes sont réunies à Atlanta pour participer à la première Conférence internationale sur le syndrome immunodéficitaire acquis (Sida), une maladie infectieuse qui aurait déjà fait plus de 7000 morts aux États-Unis seulement.

Depuis que les premiers cas de sida ont été identifiés, au début des années 1980, cette maladie contagieuse, transmissible par voie sanguine ou sexuelle, connaît une progression inquiétante. Parmi ses victimes, on retrouve un fort pourcentage d'homosexuels et de consommateurs de drogue par voie intraveineuse. La multiplication du nombre de décès ainsi que du nombre de personnes atteintes par le virus crée une importante mobilisation au sein du monde médical. Un travail d'éducation à grande échelle est entrepris afin d'informer la population sur les causes du sida ainsi que sur les moyens à utiliser pour éviter sa propagation. Plusieurs institutions et entreprises envisagent également de faire passer des tests à leurs membres afin d'identifier les porteurs du virus. En avril 1985, des experts se réunissent à Atlanta, aux États-Unis, afin d'échanger de l'information sur le sida et d'établir des stratégies pour la prévention et le contrôle de ce fléau. Cette initiative sera reprise sur une base annuelle. Du 23 au 28 juin 1986, ce sera au tour de Paris d'accueillir la deuxième Conférence internationale sur le sida tenue sous les auspices de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), une institution spécialisée de l'Organisation des Nations unies (ONU). La mort de l'acteur Rock Hudson, le 2 octobre 1985, contribue à sensibiliser la population aux risques du sida. À la fin des années 1980, on estime toutefois que cette maladie, qui se répand sur à peu près tous les coins du globe, aurait fait environ 1 million de victimes, alors que l'on évalue à entre 5 et 10 millions le nombre de porteurs du virus.