Discours du pape Paul VI à l'Organisation des Nations unies
Texte rédigé par l'équipe de Perspective monde

Paul VI
Dans la foulée du concile Vatican II, la visite du pape Paul VI à l'Organisation des Nations unies (ONU) marque un virage important dans l'évolution de la diplomatie vaticane. Le moment fort de ce voyage survient lorsque le pape lance aux dirigeants et aux peuples du monde ces mots d'espoirs : «plus jamais la guerre».
Élu en 1963, Paul VI rompt avec une vieille tradition et devient le premier pape en 150 ans à voyager hors d'Italie. Se présentant comme un pèlerin de la paix, il visite la Terre sainte en janvier 1964, puis l'Inde, en décembre de la même année. En octobre 1965, Paul VI devient le premier pape à visiter l'Amérique. Dans le cadre d'un passage de 24 heures à New York, il livre notamment une adresse à la cathédrale Saint Patrick et participe à une messe au Yankee Stadium. Le discours qu'il prononce à l'ONU, alors que celle-ci fête son 20e anniversaire, constitue le point fort du voyage pontifical. Paul VI frappe alors l'imaginaire par son vibrant appel à la paix : « L'Humanité devra mettre fin à la guerre ou c'est la guerre qui mettra fin à l'Humanité (...) jamais plus la guerre, jamais plus la guerre ! » Ce discours a d'autant plus de retentissement qu'il est lancé alors que la guerre du Viêt-nam s'amplifie et que l'Inde et le Pakistan viennent de conclure un armistice après un conflit d'un mois qui a fait plus de 10 000 morts. Au cours de son pontificat, Paul VI transmettra son message de paix sur les cinq continents. Désireux de voir l'Église proposer des solutions aux problèmes contemporains, le pape rencontre régulièrement des chefs d'État et n'hésite pas à offrir sa médiation lorsqu'un conflit éclate (Moyen-Orient, Congo, Nigeria, etc.). C'est d'ailleurs pendant le pontificat de Paul VI que l'Église accepte de collaborer avec les organisations internationales. Dans son encyclique Populum Progressio (1967), il dénonce l'exploitation des pauvres et affirme que la paix ne peut exister que dans un ordre international basé sur l'égalité et la justice. Il reprendra ces thèmes dans de nombreux écrits et messages aux hommes d'État.
Gouvernance et gouvernement [ 4 octobre 1965 ]
Pays | Niveau de démocratie | Chef de l'État | Chef du gouvernement |
---|---|---|---|
![]() | Élevé | Lyndon B. Johnson |
Les informations précédentes renvoient précisement à la date de l'événement. Le niveau de démocratie est établi à partir des travaux de l'équipe de Polity IV. L'indice renvoie à la démocratie institutionnelle. Les noms des gouvernants sont établis à partir de nos bases de données les plus récentes. Là où on ne trouve aucun nom pour chef du gouvernement, il faut conclure que le chef de l'État est aussi, et sans intermédiaire, le chef du gouvernement, ce qui est le cas des systèmes présidentiels classiques (les États-Unis par exemple).