12 mai 2025

5 mars 2006

Countryflag

Ronald Reagan: acteur important de l'histoire

Le 30 mars 1981, le Président des États-Unis, Ronald Reagan, était la cible d'une tentative d'assassinat. Vingt-cinq ans plus tard, le monde entier se souvient de cet évènement.

C'est à la sortie d'un hôtel où Reagan avait assisté à une rencontre avec des représentants syndicaux que le déséquilibré et militant néo-nazi, John W. Hinckley, ouvrit le feu sur lui, l'atteignant au poumon gauche. Un agent des services secrets, un officier de police ainsi que le porte-parole de la Maison-Blanche, ont également été touchés par balle lors de l'incident (1). L'histoire s'est soldée par un procès au cours duquel Hinckley fût acquitté pour cause de maladie mentale et par l'arrestation, le 7 avril suivant, d' Edward Richardson, que le FBI accusait de vouloir achever le travail d' Hinckley (2).

Une carrière mouvementée

Reconnu pour avoir façonné le Parti Républicain (PR) moderne, Ronald Reagan a d'abord commencé sa carrière politique comme libéral en soutenant le « New Deal » du démocrate Franklin Roosevelt. C'est lorsqu'il accède à la tête du « Syndicat des acteurs de cinéma », au sein duquel il s'implique activement dans la lutte anti-communiste que Ronald Reagan prend le virage du PR, parti auquel il a adhéré officiellement en 1962. Il soutient ensuite les candidatures de Dwight Eisenhower (1952 et 1956), Richard Nixon (1960), puis Barry Goldwater (1964) (3) lors des présidentielles auxquelles ils participent.

Propulsé sur la scène politique grâce à un discours simple et percutant qu'il prononce pour la campagne de Goldwater en 1964 (4), il est élu gouverneur de l'État de la Californie en 1966. Il tente ensuite vainement à deux reprises d'accéder à la tête du PR, d'abord contre Richard Nixon, puis contre le Président sortant Gérald Ford en 1976. Finalement, en 1980, il est choisi comme candidat à l'élection présidentielle, qu'il remporte avec 51% des voix. À 70 ans, il devient ainsi l'homme le plus âgé à accéder au poste de Président des États-Unis.

Son premier mandat fut rapidement axé sur la réorientation du PR vers des valeurs plus conservatrices que celles mises de l'avant par ses prédécesseurs (5). Moins d'un mois après son élection, il élimina le « minimum social » ainsi que plusieurs contraintes habituellement imposées aux entreprises (6). Sa popularité est éminente et l'attentat perpétré contre lui cinq mois après son élection contribue favorablement à son capital de sympathie.

Un second mandat fortement médiatisé

Reagan est réélu en 1984 avec une majorité écrasante, il obtint même 525 des 538 voix du Collège électoral. Rapidement, il continua ce qu'il avait entamé lors de son premier mandat : une décentralisation du rôle du gouvernement dans plusieurs domaines, notamment dans les programmes sociaux. Cependant, certains secteurs spécifiques qui lui tenaient particulièrement à c?ur, comme la « recherche fondamentale » et la défense territoriale (7), bénéficièrent d'un soutien financier considérable.

La mise en place de l'« Initiative de défense stratégique » (IDS), un projet de défense du territoire contre les missiles soviétiques mieux connu sous le nom de « guerre des étoiles », de même que le scandale de l'« Irangate », concernant la vente illégale d'armes américaines à des pays suspectés d'entretenir des activités terroristes, sont deux aspects importants qui marquent le second mandat de Reagan. Cependant, c'est son implication pour l'apaisement du conflit avec l'ex-URSS qui est le plus bénéfique à sa cote de popularité. Plusieurs estiment qu'il a joué un rôle déterminant dans la chute de l'Empire Soviétique, qu'il avait lui-même qualifié d'« Empire du mal ». Il signa notamment un traité historique sur l'élimination des missiles nucléaires à moyenne portée avec l'instigateur de la « perestroïka » soviétique, Mikhaïl Gorbatchev, en 1987 (8).

Lors d'un discours prononcé en juin 2004 à la suite du décès de Reagan, l'ex-Premier ministre du Canada, Paul Martin, avait entre autres souligné sa « vivacité d'esprit, sa chaleur humaine et ses dons de communication uniques [qui] ont contribué à faire de lui l'un des personnages les plus influents de la seconde moitié du XXe siècle » (9). Même si certaines de ses politiques souvent qualifiées d'ultra conservatrices suscitent encore le débat, il demeure une des personnalités les plus importantes de l'histoire des États-Unis.




Références:

(1) http://www.wikipedia.org/wiki/Ronald_Reagan

(2) http://rr0.org

(3) http://www.voltairenet.org/article14106.html

(4) http://www.radio-canada.ca/nouvelles/dossiers/tete...

(5) http://www.wikipedia.org/wiki/Ronald_Reagan

(6) FRANSSEN, Peter, « Ronald Reagan et la double guerre des multinationales américaines », 9 juin 2004, consulté [En ligne], le 1er mars 2006, adresse URL : http://www.ptb.be

(7) RÉMOND, Constant, « Ronald Reagan, le visionnaire de la modernité », 14 juin 2004, Conscience politique, consulté [En ligne], le 1er mars 2006, adresse URL : http://conscience-politique.org

(8) http://www.radio-canada.ca/nouvelles/dossiers/tete... http://canada.gc.ca

Dernière modification: 2007-12-08 12:34:41

-N.D.L.R.: Il est possible que des hyperliens actifs au moment de la recherche et de la rédaction de cet article ne le soient plus ultérieurement.

Autres analyses

Pour la liste complète de nos bulletins sur l'actualité, consultez la rubrique analyse. Ces bulletins sont rédigés par des étudiants et étudiantes du programme d'Études politiques appliquées de l'Université de Sherbrooke. La recherche et la rédaction sont supervisées par notre rédacteur en chef Serge Gaudreau.

Julie Addison
analyste en formation
École de politique appliquée,
Faculté des lettres et sciences humaines
Université de Sherbrooke

Au fil du temps